Aligre FM - Blog Info

8 février 2012 : Ecoute ! Il y a un éléphant dans le jardin !

L’actualité culturelle des enfants en Ile-de-France

mardi 14 février 2012

Une émission préparée et présentée par Véronique Soulé

Ecrire à l’émission.

Les ateliers sonores à la Cité de la musique

Cela faisait un moment qu’il n’était pas venu dans l’émission. Christophe Rosenberg, responsable pédagogique du Studio son, à la Cité de la musique, présente un atelier son mené cette fois-ci avec des enseignants, sur le thème de l’Inde. C’est en première partie.

Ecouter la présentation

Théâtre

La Scaphandrière est un texte de Daniel Danis, mis en scène par Olivier Letellier (Théâtre du Phare), qui scrute avec finesse les rapports familiaux. Le spectacle est en tournée en ce moment, en région parisienne mais pas seulement. Rencontre avec Olivier Letellier pour évoquer ce spectacle pour un comédien, un lit et la vidéo. C’est en deuxième partie.

Ecouter l’interview.40 minutes après le début

Présentation du spectacle : [1]

Le site du Théâtre du Phare avec les dates de tournée

D’autres spectacles à voir

Sens dessus dessous , un spectacle de chansons de Michèle Bernard, au théâtre Antoine Vitez à Ivry-sur-Seine, jusqu’au 19 février Présentation du spectacle : [2]

Le site de Michèle Bernard

Le site du théâtre Antoine Vitez, à Ivry

Le festival Image par image , festival du cinéma d’animation, se déroule du 11 février au 3 mars dans une trentaine de lieux dans tout le Val d’Oise.

Présentation du festival : [3]

Le site du festival Image par image

[1] Il y a des créateurs que l’on aime suivre au fil de leurs propositions, Olivier Letellier est de ceux-là. Enfin presque, car pour être honnête, j’avoue que je l’ai découvert fort tard, autour d’un spectacle qui était loin d’être son premier et avait déjà reçu les louanges de la profession, comme on dit, avec le Molière du théâtre jeune public, c’est Oh boy , mis en scène pour un comédien. Et puis, je l’ai retrouvé l’année dernière, au festival Odyssées à Sartrouville, avec sa mise en scène de Venavi , de Rodrigue Normann, toujours pour un comédien C’est aussi un comédien, Julien Frégé, qui interprète aujourd’hui, avec une incroyable énergie, La scaphandrière , un texte du dramaturge québécois Daniel Danis, et mis en scène par Olivier Letellier. Des sons d’eau qui coule, un lit en fer qui glisse sur la scène, une voix off dans le noir qui évoque des images qui envahissent la tête, un lac, une noyade… dès l’avant-propos, on devine que le récit sera rude. De fait, lorsqu’assis sur le lit, Pierre-Aimé, le cadet de la famille commence à commenter les photos sorties de sa valise, et à remonter dans les souvenirs, c’est pour dresser le portrait d’une enfance de misère, au bord du lac-Loque, un lac malsain qui recèle de rares huitres aux perles rouges, promesse de richesse, faisant rêver son père à des lendemains meilleurs qui ne viennent pas. Un père, une catastrophe nucléaire, comme dit son fils, une mère qui a oublié d’être affectueuse et une sœur aînée, Philomène, en pleine crise d’adolescence. Des relations familiales tumultueuses, difficiles, où la honte de son père l’emporte sur l’amour filial, où la mère ne cesse de houspiller sa fille et lui reprocher un maquillage trop appuyé. Mais pour avoir convoité un peu trop les perles rouges, le père en mourra, puis la mère et voici le frère, seul avec sa sœur, qui, l’entrainera, pour l’amour d’elle, au-delà de lui-même, au fond du lac.

En un récit vif et très imagé, à la fois âpre et drôle, où viennent se glisser père, mère, sœur mais aussi d’autres personnages, Pierre-Aimé, à travers la voix du comédien Julien Frégé raconte la difficulté de grandir, quand le deuil, la solitude, la misère sociale mais aussi affective sont autant d’épreuves à affronter. L’écriture de Daniel Danis subtile, vive, incisive, est émaillée de formules et d’images colorées et poétiques. Au fil des photos sorties de la boîte, s’adressant au public tout autant qu’à lui-même, Julien Frégé, donne voix et chair aux personnages, auxquels viennent faire écho les photographies qui apparaissent sur un écran derrière lui, sur les montants du lit ou sur le sol. Des mains, des yeux, des ombres floues, pour laisser le spectateur les imaginer dans leur entier. L’ingénieux montage scénique et technologique, utilisant une ou des caméras très discrètes, vient renforcer la dimension poétique et onirique de ce conte contemporain, aux lectures multiples.

[2] Toc, toc, toc , c’est avec cette chanson, ici enregistrée une première fois en 1997, que Michèle Bernard ouvre sa toute nouvelle création, Sens dessus dessous . On connaît Michèle Bernard pour sa voix chaleureuse, claire et ses chansons poétiques et engagées, qu’elle accompagne volontiers de son accordéon depuis pas mal d’années. Mais si elle avait déjà enregistré des disques à l’intention des enfants, tel Monsieur je m’en fou s et Chansons pour les petits et les grands , c’est la première fois qu’elle leur a concocté un spectacle, ou plutôt un spectacle destiné aux enfants et aux adultes. Et c’est une réussite ! Chansons, musiques, arrangements, scénographie, mise en scène sans oublier ses deux compères, musiciens tout autant que comédiens, Sens dessus dessous est un spectacle de chansons intelligent, sensible mais aussi plein d’humour. Il faut dire que Michèle Bernard est drôlement bien accompagnée par Sandrine de Rosa (ukelele, violon, trombone, percussions) et par Michel Sanlaville (contrebasse et violon), aux arrangements musicaux inventifs, et leurs contrepoints vocaux pleins de finesse. Ils excellent dans leurs rôles de comparses espiègles, pour les intermèdes ou les introductions de chaque chanson. Le numéro de Sandrine de Rosa, dans le rôle de Maïté pour cuire un poulet en plastique, vaut le détour ! Humour mais aussi poésie, voire gravité. Car les chansons de Michèle Bernard, qui prennent à rebrousse-poil tous les sens du mot « sens », évoquent avec humanisme, simplicité mais aussi révolte, notre monde d’aujourd’hui, les sans-papiers, l’exclusion ou le rejet, le permis et le défendu, le droit au plaisir et à la gourmandise. Elle a revisité un certain nombre de chansons qu’elle chante depuis longtemps, d’autres sont inédites. Et quel plaisir de l’entendre chanter une adaptation musicale de la Vielle Chéchette , un conte, un poème, de la révolutionnaire Louise Michel, écrit en 1880 et récemment redécouvert avec des illustrations de Stéphane Blanquet dans un album édité par Albin Michel. L’histoire d’une sorcière, rejetée de tout le village et qui sauve un enfant d’un terrible incendie. Superbe interprétation, à la fois rude et pleine de douceur. On rajoutera encore que la scénographie et les lumières participent, elles aussi, à la magie du spectacle. Sens dessus dessous est la toute nouvelle création de Michèle Bernard, au théâtre Antoine Vitez à Ivry, jusqu’au 19 février, avec des séances tout public, les mercredis, samedis et dimanches. Durant sa résidence pour préparer ce spectacle, Michèle Bernard, comme à son accoutumée, a rencontré de nombreuses classes d’enfants sur la ville, pour les faire travailler sur ses chansons. On pourra les entendre, par petits groupes interprétant trois de ses chansons lors du spectacle de dimanche prochain et celui de mercredi prochain.

[3] La douzième édition du festival Image par image , festival de cinéma d’animation du Val d’Oise, démarre ce vendredi pour se dérouler jusqu’au 3 mars dans 28 salles de spectacles ou médiathèques du département. Au programme de ce festival, concocté par l’association Ecrans VO depuis ses débuts, et dirigée par Yves Bouveret. Comme à chaque édition, le programme est riche, très riche, avec ses projections-rencontres, ses avant-premières, ses journées animées, ciné concerts, ateliers, expositions, journées professionnelles, etc. Mise en avant de la société de production Autour de minuit, avec entre autres, les films drolatiques d’Alexei Alexeev, Log jam , mais aussi des rencontres, ce samedi à Enghien, avec les réalisateurs de la maison Autour de minuit . Des réalisateurs invités tout au long du festival pour des rencontres ou des master class, Jean-François Laguionie et Anik Le Ray, pour le Tableau, Emilier Mercier, Juliette Loublières, Alexis Pécharman et Jean-Claude Rozec.

Les monstres et le fantastique sont de la partie cette année, avec le programme Même pas peur, 7 films d’animation français ou hongrois réalisés au cours des 5 années passées, à voir à partir de 6 ans. Un programme pour les tout-petits, avec entre autres, les fameux Gros Pois et Petit Point , des suédois Uzi et Lotta Geffenblad, un programme pour les petits dès 4 ans et un pour les plus grands, c’est-à-dire à partir de 6 ans, films anciens pour plus récents : Le vilain petit canard de Gari Bardine, La colline aux coquelicots de Goro Myazaki, mais aussi des ciné concerts, dont celui du Petit monde de Leo Lionni, mis en musique par SZ et que nous évoquions sur cette antenne mercredi dernier.


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